L’improbable machine à explorer le temps

Le rêve conçu par H. G. Wells pourrait, en théorie, devenir réalité. Mais, en pratique, le voyage temporel se heurte à des obstacles techniques insurmontables.


« Le temps, disait Borges, est le mystère essentiel (1). » L’écrivain argentin raffolait du temps subversif imaginé par H. G. Wells dans sa Machine à explorer le temps, et Brian Clegg commence son récit sur le sujet par l’escapade fictive de Wells dans la quatrième dimension. Bien sûr, en un sens, nous voyageons tous dans le temps. Nous progressons au rythme d’une seconde par seconde. Nous pouvons aussi reculer grâce à la mémoire, véhicule préféré d’un autre voyageur dans le temps fictif, Van Veen, l’« Épicure de la durée » que décrit Nabokov dans Ada ou l’ardeur. Mais, bien que la couverture de son livre évoque l’univers de la science-fiction, Clegg ne s’intéresse ni à la mémoire ni aux occurrences du voyage temporel dans les romans. Son ouvrage est en fait un bilan détaillé de ce que nous dit la science à ce sujet. « Aucune loi physique n’interdit de voyager dans le temps », écrit-il d’emblée. En principe, les rêveries de Wells pourraient tout à fait devenir réalité, mais – Clegg est très clair sur ce point – les difficulté...
LE LIVRE
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Construire sa machine à voyager dans le temps de L’improbable machine à explorer le temps, Duckworth

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