C'était l’un des livres les plus attendus de l’année. Cinq ans après la parution du
dernier volet de L’Amie prodigieuse, le nouveau roman d’Elena Ferrante a été lancé en fanfare sur un marché éditorial italien par ailleurs poussif. Vu le succès phénoménal de la tétralogie napolitaine, vendue à près de 12 millions d’exemplaires dans une cinquantaine de pays, les éditions E/0 n’ont pas lésiné : la maison romaine a orchestré une campagne marketing « qui rappelle le faste des avant-premières de
Harry Potter », observe Cristina Taglietti dans le quotidien
Corriere della Sera. En septembre, les journalistes ont d’abord reçu l’incipit du livre, puis le titre et la couverture et, enfin, le 5 novembre, « un tam-tam numérique a ébranlé les rédactions de toute l’Italie. De l’Italie ? De l’Europe ! Non, du monde ! » s’amuse la journaliste Lara Ricci dans le supplément culturel du quotidien économique
Il Sole 24 Ore, après avoir enfin reçu une version numérique du roman, habilement protégée par un ...