En 2004, l’écrivain espagnol Andrés Trapiello se lance dans un projet que d’aucuns jugeraient déraisonnable : prolonger l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale,
Don Quichotte. Qui d’autre que ce romancier et poète, qui s’était attelé pendant quatorze ans à la « traduction » du roman en espagnol actuel, aurait pu relever un tel défi ? « Cervantes a fait mourir don Quichotte pour que personne n’écrive la suite, mais il a été assez négligent pour laisser en vie Sancho et les autres », glisse malicieusement l’auteur au quotidien
El Mundo.
À la mort de don Quichotte (paru en poche à La Table ronde) contait ce qu’étaient devenus les personnages de Cervantes après le décès du chevalier à la Triste Figure. Vu le succès du livre, Trapiello a récidivé en 2014 avec un nouvel opus des tribulations de l’écuyer Sancho Panza et ses compagnons,
Suite et fin des aventures de Sancho Panza, formant ainsi un diptyque qui ne manque pas de rappeler les deux parties du
Quichotte, que Cervantes avait également publiées à dix ans d’intervalle.
L’...