Sauvage Slovaquie

Portrait romancé, mais pas tant, d’un pays sinistre, corrompu et violent.

La Slovaquie que décrit le journaliste Arpad Soltész dans son premier roman ne fait pas rêver. Les forêts inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco ? Le terrain de jeu (et cimetière) de la pègre. La chaîne des Tatras ? « La région de haute montagne la plus basse du monde. » Les bars et restaurants ? Des rades qui vendent « tout et n’importe quoi, depuis une gnôle de genièvre bon marché et une bière aigre jusqu’à un coup de rasoir au travers de la gueule en passant par une pipe avec préservatif recyclé et chaude-pisse assu­rée ». Quand un lieu est classe, c’est uniquement « au regard des critères locaux », si un vêtement est bien coupé, il vient forcément de l’étranger.   Les personnages ne sont pas bien attirants non plus. La ­police, censée résoudre l’affaire de l’enlèvement de Veronika, destinée à un réseau de prostitution, est un nid de ripoux. Même les mieux intentionnés le disent : « Pardon Veronika. Tu sais bien, si nous avions eu un peu de ­jugeote, nous ne serions pas dans la ...
LE LIVRE
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Il était une fois dans l’Est de Arpad Soltész, Agullo

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