Avis de roulis pour l’université américaine

Mille milliards de dollars de dettes : c’est le montant des prêts à rembourser par les étudiants américains qui ont fini leurs études. Le système universitaire le plus puissant du monde vacille sous le poids des contraintes financières.

« Aucun système éducatif ne peut bousiller complètement tous les jeunes », disait Otto Neugebauer, éminent historien des mathématiques, fort d’une expérience de mauvais élève dans un détestable lycée autrichien avant la Première Guerre mondiale. Si l’on suit cette logique, à la limite, peu importe le système, les meilleurs s’en sortent toujours. L’adage pourrait s’appliquer au système universitaire français, qui continue à juste raison de perdre des points dans les classements internationaux et produit chaque année, par centaines de milliers, ses cohortes de jeunes peu instruits et mal préparés à l’entrée dans la vie active. Mais des voix de plus en plus nombreuses se font entendre pour l’appliquer au système universitaire le plus brillant et le plus puissant du monde (lire « À quoi sert l’université ? », Books, mai 2012). Contrairement à ce qui se passe en France, où les problèmes de l’université n’attirent guère les auteurs et les éditeurs, les ouvrages sur les maux et les désarrois de l’enseignement supérieur américain ...
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L’université : ce qu’elle fut, est et devrait être de Avis de roulis pour l’université américaine, Princeton University Press

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