La troisième édition du Booker Prize arabe, attribué début mars, a distingué le roman
Tarmi Bicharar… (« Lançant des étincelles… »), dont le titre énigmatique est tiré de ce verset du Coran qui décrit l’enfer « lançant des étincelles grandes comme un palais ». Ce choix de l’œuvre du Saoudien Abdo Khal en a étonné plus d’un. Certains critiques de la presse arabe ont même considéré que le jury, présidé par l’écrivain koweitien Taleb Al-Rifai, avait voulu distinguer un auteur du Golfe, en réaction à la prédominance de l’Égypte et du Liban dans la littérature arabe contemporaine.
Pourtant, « le texte est d’une beauté artistique incontestable », souligne la romancière jordanienne Samiha Khreiss dans le quotidien
Al-Rai. Auteur d’une douzaine de romans, Abdo Khal est éditorialiste au quotidien
Okaz, réputé « libéral ». Et il n’est pas complaisant envers la société et le régime saoudiens, dont il a dénoncé les excès et les aberrations dans ses livres précédents, interdits dans la Péninsule. Dans
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