Démence numérique

Insomnie, manque de concentration et d’empathie, diabète, dépression, solitude… Dans son dernier brûlot, le psychiatre allemand Manfred Spitzer rend le numérique responsable d’à peu près tous les maux.


© Michaël Zumstein / Agence VU

à en croire Manfred Spitzer, l’apprentissage « analogique » est le meilleur moyen de rendre les enfants aptes à maîtriser plus tard le numérique.

Dans un livre devenu ­célèbre, Nicholas Carr se demandait si Internet rendait bête1. À cette question Manfred Spitzer répond que non seulement il rend bête, mais obèse aussi, et diabétique, myope, déprimé, insomniaque, syphilitique, apathique (liste non exhaustive). Ce psychiatre allemand, on l’aura compris, ne porte pas les technologies numériques dans son cœur. Outre-Rhin, il en est même devenu le pourfendeur numéro un et une figure médiatique très contestée. On lui doit déjà plusieurs ouvrages, mais Les Ravages des écrans, paru en Allemagne en 2015, est le premier traduit en français. Il s’agit d’une reprise actualisée et passablement radicalisée de son grand succès de 2012, Digital Demenz (« Démence numérique »), qui s’est écoulé à plus de 270 000 exemplaires en Allemagne.   L’idée de Spitzer est qu’Internet – et, plus généralement, les écrans – représente un danger pour notre santé mentale et ­physique – en premier lieu quand les utilisateurs sont des enfants. Il s’insurge, en particulier, contre l’introduction des ...
LE LIVRE
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Les Ravages des écrans. Les pathologies de l’ère numérique de Manfred Spitzer, L’Échappée

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