La femme qui dit non

La Danseuse de Varsovie est l’un des chefs-d’œuvre du Tchèque Arnošt Lustig, emporté l’an dernier par la maladie. C’est aussi le seul de ses romans, tous marqués par l’expérience des camps, où l’héroïne parvient à sauver sa dignité.

Les héroïnes des romans d’Arnošt Lustig sont presque toujours des femmes aux prises avec des situations extrêmes, pendant la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste, et incapables d’y faire face. Cela vaut depuis Dita Saxová (non traduit), histoire d’une rescapée des camps détruite à jamais, jusqu’à Elle avait les yeux verts (Galaade, 2010), qui met en scène une jeune détenue obligée de se prostituer pour les soldats de la Wehrmacht. « Ces vies tragiques sont un miroir qui a permis à l’auteur de refléter et d’exprimer avec sobriété l’horreur humaine de la guerre et de la haine raciale », explique Radio Praha, revenant  sur l’existence chaotique de cet apprenti tailleur devenu écrivain, déporté de camp en camp pendant la Seconde Guerre mondiale, puis passé par Israël, les États-Unis et la Yougoslavie dans son exil consécutif à l’invasion russe de la Tchécoslovaquie en 1968.

LE LIVRE
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La Danseuse de Varsovie, Galaade

ARTICLE ISSU DU N°37

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