L’eldorado arabe

Et si l’islam faisait vendre ? C’est en tout cas la conviction d’un ouvrage de marketing, qui voit dans le monde musulman le nouvel horizon du capitalisme.

« Il nous a fallu quarante ans pour développer d’importantes activités dans le monde arabe, que cinq jours ont suffi à arrêter net. » C’est par ce constat dépité qu’une porte-parole d’Arla Food, un groupe danois de produits laitiers, rendait compte en 2006 de l’impact du boycott de ses marchandises après la publication des caricatures de Mahomet dans le Jyllands-Posten. Une publicité désastreuse pour cette région dont l’instabilité masque encore trop souvent le potentiel économique : « Le récit des tensions politiques conjugué à un certain nombre de stéréotypes négatifs empêche les exportateurs d’explorer à fond les perspectives commerciales qu’elle offre, et de percevoir la demande croissante de ses habitants pour les biens venus d’Occident », écrit Michael Binyon dans Management Today. Le propos fait écho à celui de Vijay Mahajan, un professeur de marketing à l’université du Texas, à Austin, qui s’est mis en devoir d’éclairer les investisseurs américains sur ce qu’il considère comme le nouvel eldorado. Pour écrire The Arab World Unbound, il a parcouru trois années durant dix-huit États arabes et s’y est entretenu ...
LE LIVRE
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Le monde arabe libéré de L’eldorado arabe, Jossey-Bass

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