L’entreprise, mal-aimée des lettres françaises

Un couple sur trois prend naissance à proximité d’une machine à café, et pourtant la vie de bureau ne séduit guère les romanciers. Du moins en France. Aux États-Unis, c’est une autre affaire : l’office novel est (presque) un genre littéraire.

L’entreprise a désormais la cote en France, jusqu’au sommet de l’État, mais cet engouement n’a pas gagné les belles-lettres. La littérature française du XXe siècle a pour décor les salons, les tranchées, la jungle, le désert, la prison – mais pas, ou presque pas, le bureau : peu de (bons) romans ; au théâtre, l’exceptionnel Michel Vinaver (ancien P-DG de Gillette France) est l’exception (Les Travaux et les Jours) ; quant à la poésie, depuis « Prisonnier d’un bureau » de François Coppée, rien…

Pourtant, c’est au bureau que l’essentiel des forces vives de la nation passe la majeure partie de son temps. On y intrigue, on y souffre, on y tremble, on s’y emmerde. On y meurt parfois. Mais, surtout, on y tombe amoureux : un couple français sur trois est né à proximité d’une machine à café. L’...

LE LIVRE
LE LIVRE

SUR LE MÊME THÈME

Francophilies Gauguin, sale colonialiste ?
Francophilies Quand les États-Unis célèbrent le « Mozart de la comédie »
Francophilies Reines des âges obscurs

Aussi dans
ce numéro de Books