Quatre ans après la sortie de son roman sur l’intellectuel antifasciste Leone Ginzburg, Antonio Scurati a décroché le prix Strega (l’équivalent du Goncourt) avec un nouveau livre sur le fascisme. Paru en septembre 2018, ce premier tome d’une trilogie consacrée à Mussolini en est à sa quatorzième réimpression et s’est vendu à 160 000 exemplaires à ce jour.
Découpé en courtes séquences qui suivent fidèlement le fil chronologique, étayé par de nombreuses notes et documents attestant la véracité des faits évoqués, le premier volet couvre en quelque 800 pages la période 1919-1925.
Il s’ouvre sur la création des Faisceaux, noyau du futur Parti national fasciste, pour aboutir au célèbre discours de Mussolini devant le Parlement lors de l’assassinat du député socialiste Giacomo Matteotti.
Immersif, ce roman historique « donne l’impression de vivre l’époque », s’enthousiasme Alessandra Tedesco sur les ondes de Radio 24. Invité dans son émission, Antonio Scurati assure en effet avoir voulu « plonger le lecteur dans le flux des événements », comme s’il ignorait leurs développements ultérieurs, en donnant « la sensation que tout aurait pu se dérouler autrement ». « Raconter le ...