Darwin au bureau
Publié dans le magazine Books n° 37, novembre 2012.
Et si des millénaires d’évolution expliquaient, mieux que tout autre facteur, la persistance des inégalités hommes-femmes dans le monde du travail ?
Ce n’est plus une révélation, les inégalités entre hommes et femmes dans l’entreprise persistent. Elles restent moins bien payées en moyenne et accèdent plus difficilement aux postes à responsabilité. Tout le monde s’accorde à reconnaître l’existence de ce fameux « plafond de verre », mais le débat sur ses causes n’est pas clos, comme en témoigne le dernier ouvrage de l’économiste Paul Seabright. On retrouve dans Sexonomics l’approche éclectique qui irriguait déjà La Société des inconnus (lire Books n° 23, « Homo communicans »), mélange d’économie et de psychologie évolutionniste. Une recette très à la mode dans la vulgarisation anglo-saxonne et pas toujours appliquée à bon escient. Camilla Power du Times Higher Education note toutefois que Seabright « évite le réductionnisme grossier dont souffrent souvent les ouvrages de ...